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Sécurité…
Heol Braz est équipé pour une traversée de l’Atlantique en toute
sécurité, je vous ferai un briefing sur ce point sur place. Je l’ai dit
mais je l’écris, il y à quatre situations extrêmes possibles :
Le Naufrage…il faut toujours être mentalement prêt à cette éventualité.
C’est important…Très important.
Heurter un container immergé et couler : bien que je connaisse pleins
de gens qui ont rejoint l’autre côté sans encombre, je connais des personne
à qui cette mésaventure est arrivée. Il faut savoir que dans ce cas tout
arrive très vite, c'est-à-dire qu’ en quelques secondes on peut passer
d’un instant de confort total à une situation d’évacuation urgente du
bateau et ce , souvent dans des conditions difficiles... Je tempère néanmoins
mes propos, le bateau est équipé d’une balise de secours Imarsat avec
GPS intégré, donc notre position est connue et les secours sont automatiquement
organisés dès que la balise est activée. Il y a aussi le téléphone
par satellite et plusieurs VHF … et tout naturellement des fusées
de détresse ainsi que des réserves de survie …le «barbotage»
dans un canot de survie doit donc logiquement être limité dans le temps.
En plus, il y a du monde à cette période de l’année en direction des Antilles.
Un accident grave... Nous sommes plusieurs à bord à connaitre
les gestes qui sauvent et les bribes de la coutures ( Gâce au stage effectué
avec le Dr Chauve ) . Nous avons la chance d’avoir un « Pharmacien »
parmi nous…. C’est un plus. Sauver la vie d’un homme implique de se
donner au delà de ce que l’on pense possible de faire…et nécessite
du sang froid et de l’énergie.
HEOL BRAZ est équipé d’ une pharmacie très complète…nous pouvons
d’ autre part toujours nous mettre en contact avec le centre médical de
Toulouse qui écoute et assiste les marins 24/24. Ce centre Aura nos fiche
médicale.
Un homme à la mer : les manœuvres de récupération sont toujours
très stressantes... vivre attaché à bord n’est pas une honte... le jour,
mais surtout la nuit. J’imposerai le port du harnais et du gilet gonflable
automatique ( il y en a 4 à bord ) de nuit. Je l’imposerai également de
jour si la personne est seule dans le cockpit ou si les conditions sont
mauvaises.
Le dématage : il peut résulter d’une casse simple sur laquelle
nous n’avons aucune action, donc croisons les bras ( le gréement a été entièrement
vérifié par un pro à la Trinité en Mai avant le départ ), mais il peut
également résulter de mauvaises manœuvres.
Hisser, affaler ou réduire la voile doit se faire d’autant plus
vite que le vent est fort, les voiles qui fasseyent par 30 nœuds de vent
secouent tout le gréement, les bosses de ris battent dans tous les sens
et représentent un danger supplémentaire.
L’empannage est à éviter impérativement, il y aura donc une consigne
à respecter scrupuleusement : ne jamais naviguer à plus de 150 degrés
du vent, et mettre systématiquement une retenue de bôme.
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