1re BRANCHE DITE DES TYREL, SIRES,
PUIS PRINCES DE POIX.
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Ier degré : 1030. - GAUTHIER Ier, TYRELL, TYRREL ou TYREL, sire de Poix, tige d'une maison qui existe encore aujourd'hui. Il vivait dans les années 1030 à 1068. Il posséda les terres de Poix, de Bucy, Croixrault, Equennes, Famechon, Fremontiers, Moyencourt, etc. (1)(1) De la Morlière, Antiquités d'Amiens; - Généalogie des Tyrel, sires de Poix, manuscrit- Dumont de Moyencourt, manuscrit, etc. Il est nommé Galtero Tyrello domino de Piceio dans une charte de1030, concernant l'église de Rouen et dit près parent de Robert, duc de Normandie (2).(2) Dumont de Moyencourt, manuscrit. Il mourut vers 1068. Gauthier Tyrel 1er; du nom, accompagna Guillaume de Normandie dans son expédition d'Angleterre. En lisant le récit de la bataille de Hastings(3),et le poème de Robert Wace, auteur anglais (4), l'on voit que ce jour-là, 14 octobre 1066, les Pohiers ou habitants de Poix combattirent à la première colonne d'attaque à côtés des gens d'armes venus des comtés de Boulogne et de Ponthieu. (3) Histoire de la conquête de l'Angleterre, par Augustin Thierry, t. I, p. 250. (4) Notes justificatives, du même auteur, p. 490. Note : Maître Wace (que l'on prénomme, à tort, Robert) est né sur l'île de Jersey avant 1135. Il est donc né Normand et non Anglais. Nous citons d'abord Augustin Thierry : Récit de Robert Wace : Li boiIognier et li pohiers " Aussitôt après la bataille, et pour remercier le ciel du succès de ses armes, Guillaume fit voeu d'élever un couvent. C'est dans cette abbaye que fut déposé le cartulaire, où le vainqueur fit inscrire les noms des principaux chevaliers qui l'avaient accompagné dans son expédition. Les différentes liste que les écrivains ont reproduites, d'après le cartulaire de Saint-Martin de la Bataille, mentionnent toutes le nom de Tyrel. " Augustin Thierry, au volume cité ci-dessus, s'exprime ainsi "Aussitôt après sa victoire, Guillaume fît voeu de bâtir en cet endroit un couvent sous l'invocation de la Sainte-Trinité et de saint Martin, patron des guerriers de la Gaule. Ce voeu ne tarda pas à être accompli, et le grand autel du nouveau monastère fut élevé au lieu même où l'étendard du roi Harold avait été planté et abattu. L'enceinte des murs extérieurs fut tracé autour de la colline, que les plus braves des Anglais avaient couverte de leurs corps, et toute la lieue de terre circonvoisine où s'étaient passées les diverses scènes du combat devint la propriété de cette abbaye, qu'on appela en langue normande l'Abbaye de la Bataille. Des moines du grand couvent de Marmoutiers, près Tours, vinrent y établir leur domicile, et prièrent pour les âmes de ceux qui étaient morts dans cette journée. Sur une liste publiée par André Duchesne, d'après une charte conservée au monastère de Saint-Martin de la Bataille, le nom de Gauthier Tyrel se trouve rapporté à la place que lui assigne l'ordre adopté pour l'inscription (1).(1) Augustin Thierry, volume déjà cité, p. 509. Nous devons ajouter que depuis quelques années le nom du premier sire de Poix se lit sur les murs de l'église de Dives, petit port de Normandie, situé sur les bords de la rivière qui lui donna son nom. Pour consacrer le souvenir de l'expédition d'Angleterre 34 et rappeler que c'est à Dives que furent réunies la flotte et l'armée du duc de Normandie, avant de partir pour la nouvelle conquête de l'Angleterre, M. de Caumont, l'illustre savant, à fait ériger à ses frais sur le rivage à une hauteur dominant au loin la mer, une colonne monolithe dont l'inauguration a eu lieu au mois d'août 1861, et, l'année suivante, la Société française d'archéologie a fait graver sur les murs intérieurs de l'église de Dives les noms des guerriers qui accompagnèrent le duc Guillaume dans son expédition périlleuse et hardie. En 1046, de concert avec Alix sa femme, Gauthier Tyrel 1er fit construire la forteresse de Famechon ainsi que les châteaux de Poix et de Moyencourt (1), et devint l'un des plus puissants seigneurs de la contrée et la tige d'une des plus illustres maisons de Picardie. Femmes : Marié, 1°à Olga 2°à Alix, dame de FRÉMONTIERS, fille unique de Richard, seigneur de Frémontiers et de Famechon (2). Enfants ( soit du 1er ou du 2° lit ) : 1er GAUTHIER II, qui suivra. 2e Osmont TYREL, seigneur de Frémontiers,
puis de Conty, en 1063, du chef de sa femme.
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IIe degré : 1068. - Gauthier Il TYREL, sire de Poix, de Bussy, de Croixrault, Equennes, Frémontiers, Famechon, Moyencourt, Namps-au-Mont, Agnières, Bergicourt, Gauville Méricourt et autres terres, Il est cité dans une cession de droit faite en 1069 par Raoul de Crépy, comte d'Amiens, à l'église cathédrale de cette ville. Ducange (1) rapporte que Raoul, comte d'Amiens, agit en cette qualité, dans un titre de l'année 1069, par lequel à la persuasion et à la requête de Guy, évêque d'Amiens, il exempte les terres du chapitre de Notre-Dame de la justice de ses vicomtes, et lui fait don de ce que lui et ses chevaliers possédaient en la terre de Conty. Il y déclare, d'ailleurs, avoir récompensé ses chevaliers vicomtes par d'autres biens ; cette donation est agréée par Simon son fils, Gauthier, fils de Gauthier Tyrel, seigneur de Poix. (1) Histoire des comtes d'Amiens, p. 199. En 1087, Gauthier Il fit un accord avec Enguerrand, comte d'Amiens, sire de Boves et de Coucy (2). (2) Dumont de Moyencourt, manuscrit. Gauthier II eut le malheur de tuer à la chasse Guillaume II dit le Roux, roi d'Angleterre. Les circonstances dans lesquelles s'accomplit cet événement funeste, arrivé le 2 août de l'année 1100, sont rapportées par Augustin Thierry (3) de la manière suivante : (3) Histoire d'Angleterre, t.I,p.429. "Le matin de son dernier jour, le roi fit un grand repas avec ses amis dans le château de Winchester et se prépara ensuite à la chasse projetée. Pendant qu'il nouait sa chaussure, en badinant avec ses convives, un ouvrier lui présenta six flèches neuves, il les examina, en loua le travail, en prit quatre pour lui et donna les deux autres à Gauthier Tyrel, en disant : "Il faut de bonnes armes à qui tire de bons coups." Gauthier Tyrel était un Français qui avait de riches 36 possessions dans le pays de Poix et dans le Ponthieu ; c'était l'ami le plus familier du roi et son compagnon assidu." "Au moment du départ, entra un moine du couvent de Saint-Pierre, à Glocester, qui remit à Guillaume des dépêches de son abbé. Cet abbé, Normand de naissance, et appelé Serlon, mandait, avec inquiétude qu'un de ses religieux (probablement de race anglaise), avait eu dans son sommeil une vision de mauvais augure; qu'il avait vu Jésus-Christ assis sur son trône, et, à ses pieds, une femme qui le suppliait, en disant: "Sauveur du monde, regarde en pitié ton peuple, gémissant sous le joug de Guillaume." En entendant ce message, le roi rit aux éclats: "Est-ce qu'ils me prennent pour un Anglais, dit-il, avec leurs-songes? Me croient-ils un de ces fous qui abandonnent leur chemin ou leurs affaires parce qu'une vieille rêve ou éternue? Allons! Gauthier de Poix, à cheval." "Henri, frère du roi; Guillaume de Breteuil, et plusieurs autres seigneurs l'accompagnèrent à la forêt : les chasseurs se dispersèrent, mais Gauthier Tyrel resta auprès de lui, et leurs chiens chassèrent ensemble. Tous deux se tenaient à leur poste vis-à-vis l'un de l'autre, la flèche sur l'arbalète et le doigt sur la détente, lorsqu'un cerf, traqué par les batteurs, s'avança entre le roi et son ami. Guillaume tira, mais la corde de son arbalète se brisant, la flèche ne partit pas, et le cerf, étonné du bruit, s'arrêta, regardant de tous côtés. Le roi fit signe à son compagnon de tirer; mais celui-ci n'en fit rien, soit qu'il ne vît pas le cerf, soit qu'il ne comprit pas les signes. Alors, Guillaume, impatienté, cria tout haut "Tire, Gauthier, tire donc de par le diable," et, au même instant, une flèche, soit celle de Gauthier soit une autre, vint le frapper dans la poitrine, il tomba sans prononcer un mot et expira. Gauthier courut à lui, mais, le trouvant sans haleine, il remonta à cheval, galopa vers la côte, passa en Normandie et de là sur les terres de France." "Gauthier Il fut profondément afflige d'avoir tué le roi d'Angleterre, dont il était sincèrement aimé, et il ne trouva d'autre moyen de faire diversion à sa douleur que d'entreprendre 37 le voyage de la Terre-Sainte. Il fit ce pèlerinage avec Baudoin, son deuxième fils, et ne vivait plus an l'an 1110." Femme : Marié par ordre de Guillaume le Conquérant, roi d'Angleterre, à Adelice GIFFARD, de l'illustre maison des Giffard, en Angleterre (1). (1) Généalogie des Tyrel, sires de Poix, manuscrit. Armes de la famille
GIFFARD en Angleterre : De gueules, à trois lions léopardés
d'argent, passant l'un sur l'autre. Fille de Richard Giffard, l'un des seigneurs de la cour de ce monarque, et de Mathilde de Mortemer, fille de Gauthier, sire de Mortemer en Normandie. Hic Adelidem filiam Ricard de sublimiprosapia Gifardorum habuit (2). (2) Orderic Vital, historia ecclesiastica, pars III, Iib. § XII. Le nom de Gauthier Giffard, dont nous venons de parler, se trouvait autrefois inscrit sur le cartulaire conservé au monastère de Saint-Martin de la Bataille, aujourd'hui on le voit dans l'église de Dives parmi ceux des chevaliers qui ont aidé le duc de Normandie à fonder une dynastie nouvelle en Angleterre. Le jour même de la bataille de Hastings et avant l'action, le duc fit appeler Gauthier Giffard pour lui remettre le drapeau que le Pape avait envoyé à l'armée normande, mais celui-ci déclina cet honneur, et demanda à Guillaume, comme une faveur marquée, l'autorisation de rester et de combattre avec les troupes placées sous ses ordres. Robert Wace, tome Il, page 103 et suiv., rapporte ainsi le colloque qui eut lieu entre le duc de Normandie et Gauthier Giffard : E li dus guarda d'altre part. Augustin Thierry donne, à la page 261; la composition 38 du conseil de régence auquel le nouveau roi délégua ses pouvoirs pour gouverner son royaume pendant le voyage qu'il fit en Normandie au commencement de l'année 1067 et l'on voit que Gauthier Giffard fut appelé à faire partie de ce conseil. "Près de s'embarquer pour retourner on Normandie, Guillaume confia la lieutenance de son pouvoir royal à son frère Eudes, évêque de Bayeux, et à Guillaume, fils d'Osbern. A ces deux vice-rois furent adjoints d'autres seigneurs de marque comme aides et comme conseillers Hughes de Grandmesnil, Hugues de Montfort, Gauthier Giffard et Guillaume de Garenne. " Le même Gauthier Giffard fut encore l'un des seigneurs choisis par le nouveau roi pour veiller à l'établissement du grand rôle ou grand terrier d'Angleterre. " En vertu des ordres du roi Guillaume, Henri de Ferrières, Gauthier Giffard, Adam, frère d'Eudes le sénéchal. et Remi, évêque de l'Incoln, ainsi que d'autres personnages pris parmi les gens de justice et les gardiens du trésor royal, se mirent à voyager par tous les comtés de l'Angleterre, établissant dans chaque lieu un peu considérable leur conseil d'enquête, etc. (1). (1) Augustin Thierry, t. I p. 384. De GAUTHIER TYREL II et D'ADELICE GIFFARD, vinrent : Enfants : 1er GAUTHIER III, qui suivra. 2e Beaudoin TYREL, qui se croisa avec son père. 3e Robert TYREL, seigneur de Bergicourt, de Bettembos
et d'Eplessier. Mort en Terre-Sainte, en 1133.
4e Raoul Tyrel, seigneur de Croixrault assassiné en 1136; on plaça une croix sur sa tombe, de là. le nom de ce village (1).(1) Dumont de Moyencourt, manuscrit. 5e Bérine Tyrel, dame de Saint-Aubin. |
IVe degré : 1145. - HUGUES 1er TYREL, chevalier, sire de Poix, de Famechon, de Frémontiers, la Chapelle, Bucy, d'Equennes, de Moyencourt, Namps-au-Mont et autres lieux, qualifié de prince de Poix dans des titres des années 1153, 1155 et 1159, Hugo Tyrello, milito,principis et domino de Poio, alias Piccio. Ayant succédé à son père en 1145, il confirma, l'année suivante, les donations faites par ce dernier à l'abbaye de Selincourt. Il existe de lui des lettres patentes portant ratification et confirmation de la donation faite par Gauthier III aux chanoines de Saint-Denis, de bois et terres sur Poix et Lesquennes (Equennes). Dans la même lettre, une clause spéciale dit qu'il se prendra, sur les moulins de Poix, deux mines de blé par semaine, pour tenir lieu de dîme.42 Hugues Tyrel suivit l'entraînement général qui faisait voler la noblesse à la délivrance des Lieux-Saints, et quitta à l'abbaye de Saint-Martin aux Jumeaux, du consentement d'Ade, Sa femme, et de Gauthier, son fils, les deux parts des dîmes de Saint-Pierre-outre-les-Ponts, qui relevaient de lui. Hugues Tyrel fit le voyage de la Terre-Sainte (1) avec plusieurs seigneurs de la Picardie. Il fit son testament en 1158, et ne vivait plus en 1159. C'était un chevalier d'une grande valeur et à toute épreuve (2)(1) Voyez Orderic Vital; - Versaille, salle des Croisades, in-folio, page 24, numéro 123, article Hugues Tyrrel sire de Poix. Ses armoiries sant placées au musée de Versailles, 3e salle des Croisades; elles figurent sur la poutre qui est au-dessus du tableau représentant la Levée du siége de Rhodes (17 août 1480) L'écusson porte au-dessus la date de 1147, et au-dessous le nom, de Hugues Tyrrel, sire de Poix. Il est cité dans la Notice du Musée impérial de Versailles, par Eud. Soulié, 2 éd., Paris, 1859, p. 107. Cinquième salle des Croisades, numéro 2. (2) Généalogie des Tyrel, sires de Poix. manuscrit. Ce fut ce seigneur qui donna, par son testament, la terre de Moyencourt à Adam, son 4e fils (3). Femme : Ade D'AUMALE, que l'on croit fille d'Étienne de Champagne, comte d'Aumale, mort en 1127, et Havoise de Mortemer (4). (3) (4) Dumont de Moyencourt, manuscrit. 1er GAUTHIER IV TYREL, chevalier, sire de Poix,
vicomte d'Equennes, seigneur de Bucy, Courcelles, Famechon, Namps-au-Mont,
etc. En 1159, Il confirma comme son père les donations faites à
l'abbaye de Selincourt. Un titre de 1160 dit que Gauthier IV était
homme-lige de l'évêque d'Amiens, et devait payer annuellement
à l'église de cette ville la somme de 75 livres, et fournir
un cierge de cire blanche du poids de trois livres. Il mourut vers 1171,
sans enfants 2e Hugues TYREL, qui suivra.43 3e Autre Gauthier TYREL, écuyer, châtelain de Poix gouverneur d'Aumale. Mort sans alliance en 1198. 4e Adam TYREL, tige de la 2e branche et des seigneurs de Moyencourt, qui seront rapportés plus bas. 5e Ade TYREL, qui testa en 1211. 6e Alix TYREL, morte après 1205. 7e Adeline TYREL. |
XI degré : 1346. - JEAN II TYREL, chevalier, sire de Poix, vicomte d'Equennes et de Famechon, châtelain de Lignières, seigneur de Bergicourt, Blangy, Croixrault, Eplessier, Moreuil, etc. En 1343, il eut un différend avec Jean de Picquigny, chevalier, vidame d'Amiens, au sujet de la mort de Jean de Candas (2). Il se trouva à la bataille de Crécy, avec son père, en 1346; servit en Périgord, en 1352 et 1353; combattit à la bataille de Poitiers en 1356. Il accompagna ensuite, dans ses courses militaires, le maréchal d'Andrehan; devint lieutenant général pour le roi, en Picardie, et mourut en 1361, en Languedoc, en combattant sous les ordres du connétable de Fiennes, dans la compagnie du maréchal d'Andrehan (3). En 1353, Jean Il, sire de Poix, confirma les privilèges de la
commune de Poix, qui avaient été brûlés lors
de la prise de cette ville, en 1346 (4). Femme : Marié vers 1333, à Agnès DE SÉCHELLES, de la maison de Soyécourt, en Picardie, dame de Cuvilly et de SÉCHELLES, laquelle, devenue veuve, se remaria, en 1362, à Hugues de Chatillon, chevalier, sire de Dampierre, grand maître des arbalétriers de France. Ce seigneur eut l'administration de la minorité des huit enfants de sa femme et du sire de Poix (5). (2) (5) Dumont de Moyencourt, manuscrit. Séchelles, écart de la commune de Cuvilly (Oise), formait jadis une seigneurie considérable qui appartenait, dans le treizième siècle, à la maison de Soyécourt. Huet de Soyécourt, chevalier, possédait à la fois dans le Beauvoisis les terres de Mouy, Hondainville, Cuvi]ly, 55 Séchelles, etc Gilles de Soyécourt, son fils et héritier, chevalier, fut possesseur de ces mêmes terres; il était chevalier banneret en 1323, èchanson de France en 1328, servit utilement dans les conseils du roi et dans l'armée; il fut tué à la bataille de Crécy, le 26 août 1346. Mathieu de Séchelles, son héritier, père d'Agnès et de Marguerite de Séchelles, vendit les terres de Cuvilly et de Séchelles, à Arnoud de Corbie, l'un des hommes les plus illustres de la Picardie, qui devint premier président du parlement de Paris, en 1384, et fut plusieurs fois chancelier de France. Il mourut le 24 mars 1413, âgé de 89 ans. Son neveu Jean de Corbie, maître des requêtes, 48e évêque de Mende, en 1415, puis le 87 évêque d'Auxerre, en 1426, hérita des terres de Cuvilly et de Séchelles (1); mais elles lui furent contestées par Pierre Tyrel de Poix, l'un des fils d'Agnès, et chef de la IVe branche des Tyrel. (Voyez plus loin.) (1) Dumont de Moyencourt, manuscrit. Le château de Séchelles, qui existe encore aujourd'hui, est bâti sur un coteau situé à l'est de Cuvilly : c'est une construction remarquable par son élégance et par sa situation pittoresque. (Notes de l'auteur.) Armes DE SÉCHELLES : D'argent, fretté de gueules; au chef d'azur, chargé de trois étoiles d'argent. Fille de Mathieu, chevalier, seigneur de Séchelles, d'Arancourt, de Cuvilly et de Mézières. Enfants: 1er JEAN III, qui suivra. 2e Baudoin TYREL, chevalier-bachelier, seigneur de Bonnay, fut
capitaine de la ville de Thérouanne, lequel fit montre, avec deux
écuyers de sa compagnie, le 1er mai 1410, et donna quittance de
60 livres, sur ses gages, le 11 juin suivant, laquelle est scellée
de son sceau, aux armes des Tyrel, mais la bande chargée de trois
besants (2).(2) Généalogie des Tyrel,
sires DE POIX, manuscrit.
3e Guillaume TYREL, écuyer, seigneur de la Verrière,
fut l'un des douze archers armés de la compagnie de Mre Olivier
de Porcon, chevalier qui fit montre à Caen, le 1er octobre 1370
(3). (2) (3) Généalogie des Tyrel, sires
DE POIX, manuscrit.
4e Rogues TYREL, tige de la 3e branche, et des seigneurs d'Ignaucourt, qui seront rapportés plus loin. 5e Pierre TYREL DE POIX, tige de la 4e branche, et des seigneurs de Séchelles, qui seront rapportés plus loin. 6e Agnès TYREL, dame de Say. 7e Marguerite TYREL DE POIX, dame d'Andainville. 8e Marie TYREL DE POIX, dame de Plumoison. |
XIIIe dgré : 1383. - JEAN IV TYREL, chevalier, sire de Poix, vicomte d'Equennes, seigneur d'Agnières, d'Arcy, Artonges, Blangy, Croixrault, Famechon. Eramecourt, 59 Mareuil, etc., suivit le parti du duc de Bourgogne, et fut tué on 1402, on défendant le château d'Arguel, contre les Anglais (1).(1) C'est à cette époque que les Français reprirent le cbâteau d'Arguel contre les Anglais. Ces derniers s'en étaient emparés, de 1355 à 1364, pendant La captivité du roi Jean. Femme : Marié, vers 1375, à Jeanne DES QUESNES,
que d'autres disent du Quesne, et la font fille de Jean, seigneur du Quesne,
près d'Hornoy, et de Marguerite de Liomer (2). 1er JEAN V, qui suivra. 2e Adam DE POIX, tige de la 5e branche, et des seigneurs de Marécreux (3), qui seront rapportés plus bas. 3e Autre Jean DE POIX, mort en Poitou, sans alliance avant 1428(4). 4e Geoffroi DE POIX, fut chevalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem (Malte). Il est cité dans le contrat de mariage de son frère Adam de Poix, en 1408. Ces deux derniers frères suivirent Adam de Poix, dans le pays de Poitou (5).(3) (4) (5) Dumont de Moyencourt, manuscrit. 5e Marguerite DE POIX, rapportée plus bas. 6e Jeanne DE POIX. |
XIVe degré: 1402. - JEAN V TYREL, chevalier, sire de Poix, vicomte d'Equennes, seigneur d'Agnières, d'Arcy, de Famechon, de Mareuil, Warlus, etc.; fut conseiller et chambellan du roi Charles VI. Il rendit aveu et dénombrement en 1402, pour ses terres, au roi Charles VI (6).(6) Voyez aux Pièces justificatives des Moyencourt, n°6. 60 En 1406, il confirma aux célestins d'Amiens la donation du fief de Montagne, mouvant de sa terre de Warlus; et, en 1407, il eut un différend avec sa mère au sujet de son douaire. Il se trouva à la bataille d'Azincourt, et y fut tué avec Rogues de Poix, son parent, le 25 octobre 1415. Femme : Marié, en 1404 avec Marguerite DE BRACQUEMONT
dame de Lambercourt ; fille de Guillaume, chevalier, sire de Bracquemont,
et de Marie de Campremy (1). |