32

1re BRANCHE DITE DES TYREL, SIRES, PUIS PRINCES DE POIX.
Filiation généalogique de 1030 à 1417

Degrés :
Années :
I
1030
II
1068
III
1101
IV
1145
V
1159
VI
1199
VII
1228
VIII
1212
IX
1302
X
1322
XI
1346
XII
1361
XIII
1383
XIV
1402
XV
1415
                       
 
Tige de la 2e branche :
DE MOYENCOURT
Tige de la 3e branche :
D'IGNAUCOURT
Tige de la 4e branche :
DE SÉCHELLES
Tige de la 5e branche :
DE MARÉCREUX


Haut de page

IIe degré : 1068. - Gauthier Il TYREL, sire de Poix, de Bussy, de Croixrault, Equennes, Frémontiers, Famechon, Moyencourt, Namps-au-Mont, Agnières, Bergicourt, Gauville Méricourt et autres terres, Il est cité dans une cession de droit faite en 1069 par Raoul de Crépy, comte d'Amiens, à l'église cathédrale de cette ville.

Ducange (1) rapporte que Raoul, comte d'Amiens, agit en cette qualité, dans un titre de l'année 1069, par lequel à la persuasion et à la requête de Guy, évêque d'Amiens, il exempte les terres du chapitre de Notre-Dame de la justice de ses vicomtes, et lui fait don de ce que lui et ses chevaliers possédaient en la terre de Conty. Il y déclare, d'ailleurs, avoir récompensé ses chevaliers vicomtes par d'autres biens ; cette donation est agréée par Simon son fils, Gauthier, fils de Gauthier Tyrel, seigneur de Poix. (1) Histoire des comtes d'Amiens, p. 199.

En 1087, Gauthier Il fit un accord avec Enguerrand, comte d'Amiens, sire de Boves et de Coucy (2). (2) Dumont de Moyencourt, manuscrit.

Gauthier II eut le malheur de tuer à la chasse Guillaume II dit le Roux, roi d'Angleterre. Les circonstances dans lesquelles s'accomplit cet événement funeste, arrivé le 2 août de l'année 1100, sont rapportées par Augustin Thierry (3) de la manière suivante : (3) Histoire d'Angleterre, t.I,p.429.

"Le matin de son dernier jour, le roi fit un grand repas avec ses amis dans le château de Winchester et se prépara ensuite à la chasse projetée. Pendant qu'il nouait sa chaussure, en badinant avec ses convives, un ouvrier lui présenta six flèches neuves, il les examina, en loua le travail, en prit quatre pour lui et donna les deux autres à Gauthier Tyrel, en disant : "Il faut de bonnes armes à qui tire de bons coups." Gauthier Tyrel était un Français qui avait de riches 36 possessions dans le pays de Poix et dans le Ponthieu ; c'était l'ami le plus familier du roi et son compagnon assidu."

"Au moment du départ, entra un moine du couvent de Saint-Pierre, à Glocester, qui remit à Guillaume des dépêches de son abbé. Cet abbé, Normand de naissance, et appelé Serlon, mandait, avec inquiétude qu'un de ses religieux (probablement de race anglaise), avait eu dans son sommeil une vision de mauvais augure; qu'il avait vu Jésus-Christ assis sur son trône, et, à ses pieds, une femme qui le suppliait, en disant: "Sauveur du monde, regarde en pitié ton peuple, gémissant sous le joug de Guillaume." En entendant ce message, le roi rit aux éclats: "Est-ce qu'ils me prennent pour un Anglais, dit-il, avec leurs-songes? Me croient-ils un de ces fous qui abandonnent leur chemin ou leurs affaires parce qu'une vieille rêve ou éternue? Allons! Gauthier de Poix, à cheval."

"Henri, frère du roi; Guillaume de Breteuil, et plusieurs autres seigneurs l'accompagnèrent à la forêt : les chasseurs se dispersèrent, mais Gauthier Tyrel resta auprès de lui, et leurs chiens chassèrent ensemble. Tous deux se tenaient à leur poste vis-à-vis l'un de l'autre, la flèche sur l'arbalète et le doigt sur la détente, lorsqu'un cerf, traqué par les batteurs, s'avança entre le roi et son ami. Guillaume tira, mais la corde de son arbalète se brisant, la flèche ne partit pas, et le cerf, étonné du bruit, s'arrêta, regardant de tous côtés. Le roi fit signe à son compagnon de tirer; mais celui-ci n'en fit rien, soit qu'il ne vît pas le cerf, soit qu'il ne comprit pas les signes. Alors, Guillaume, impatienté, cria tout haut "Tire, Gauthier, tire donc de par le diable," et, au même instant, une flèche, soit celle de Gauthier soit une autre, vint le frapper dans la poitrine, il tomba sans prononcer un mot et expira. Gauthier courut à lui, mais, le trouvant sans haleine, il remonta à cheval, galopa vers la côte, passa en Normandie et de là sur les terres de France."

"Gauthier Il fut profondément afflige d'avoir tué le roi d'Angleterre, dont il était sincèrement aimé, et il ne trouva d'autre moyen de faire diversion à sa douleur que d'entreprendre 37 le voyage de la Terre-Sainte. Il fit ce pèlerinage avec Baudoin, son deuxième fils, et ne vivait plus an l'an 1110."

Femme : Marié par ordre de Guillaume le Conquérant, roi d'Angleterre, à Adelice GIFFARD, de l'illustre maison des Giffard, en Angleterre (1). (1) Généalogie des Tyrel, sires de Poix, manuscrit.

Armes de la famille GIFFARD en Angleterre : De gueules, à trois lions léopardés d'argent, passant l'un sur l'autre.
En France: Palé d'or et de gueules de 6 pièces.

Fille de Richard Giffard, l'un des seigneurs de la cour de ce monarque, et de Mathilde de Mortemer, fille de Gauthier, sire de Mortemer en Normandie. Hic Adelidem filiam Ricard de sublimiprosapia Gifardorum habuit (2). (2) Orderic Vital, historia ecclesiastica, pars III, Iib. § XII.

Le nom de Gauthier Giffard, dont nous venons de parler, se trouvait autrefois inscrit sur le cartulaire conservé au monastère de Saint-Martin de la Bataille, aujourd'hui on le voit dans l'église de Dives parmi ceux des chevaliers qui ont aidé le duc de Normandie à fonder une dynastie nouvelle en Angleterre. Le jour même de la bataille de Hastings et avant l'action, le duc fit appeler Gauthier Giffard pour lui remettre le drapeau que le Pape avait envoyé à l'armée normande, mais celui-ci déclina cet honneur, et demanda à Guillaume, comme une faveur marquée, l'autorisation de rester et de combattre avec les troupes placées sous ses ordres. Robert Wace, tome Il, page 103 et suiv., rapporte ainsi le colloque qui eut lieu entre le duc de Normandie et Gauthier Giffard :

E li dus guarda d'altre part.
Si apela Galtier Giffart :
Cel gonfanon, dist-.iI, pernez
En la bataille le portez.
Galtier Giffart li respondi :
Sire, dist-iI, per dex merci.

Augustin Thierry donne, à la page 261; la composition 38 du conseil de régence auquel le nouveau roi délégua ses pouvoirs pour gouverner son royaume pendant le voyage qu'il fit en Normandie au commencement de l'année 1067 et l'on voit que Gauthier Giffard fut appelé à faire partie de ce conseil. "Près de s'embarquer pour retourner on Normandie, Guillaume confia la lieutenance de son pouvoir royal à son frère Eudes, évêque de Bayeux, et à Guillaume, fils d'Osbern. A ces deux vice-rois furent adjoints d'autres seigneurs de marque comme aides et comme conseillers Hughes de Grandmesnil, Hugues de Montfort, Gauthier Giffard et Guillaume de Garenne.

" Le même Gauthier Giffard fut encore l'un des seigneurs choisis par le nouveau roi pour veiller à l'établissement du grand rôle ou grand terrier d'Angleterre.

" En vertu des ordres du roi Guillaume, Henri de Ferrières, Gauthier Giffard, Adam, frère d'Eudes le sénéchal. et Remi, évêque de l'Incoln, ainsi que d'autres personnages pris parmi les gens de justice et les gardiens du trésor royal, se mirent à voyager par tous les comtés de l'Angleterre, établissant dans chaque lieu un peu considérable leur conseil d'enquête, etc. (1). (1) Augustin Thierry, t. I p. 384.

De GAUTHIER TYREL II et D'ADELICE GIFFARD, vinrent :

Enfants :

1er GAUTHIER III, qui suivra.

2e Beaudoin TYREL, qui se croisa avec son père.

3e Robert TYREL, seigneur de Bergicourt, de Bettembos et d'Eplessier. Mort en Terre-Sainte, en 1133.
- Marié à Berthe, fille de Hugues, seigneur de Chaumont, connétable de France, mort en 1138, et l'Alix de Saveuse.
- Dont vint :

Adélaïde Tyrel, dame de Bergicourt, Bettembos et d'Eplessier, qui, en 1143, fut contrainte de céder ces deux dernières terres, à Hugues Tyrel, sire de Poix, son cousin germain (2). (2)Durnont de Movencourt, manuscrit
- Épousa Foulques, chevalier, sire d'Arguel.39

4e Raoul Tyrel, seigneur de Croixrault assassiné en 1136; on plaça une croix sur sa tombe, de là. le nom de ce village (1).(1) Dumont de Moyencourt, manuscrit.

5e Bérine Tyrel, dame de Saint-Aubin.
- Épousa Guy de Mortemer, écuyer, seigneur d'Illois.


Haut de page

IIIe degré : 1110. - GAUTHIER III TYREL, sire de Poix, de Bussy, d'Equennes, Famechon, Moyencourt, Agnières, Namps-au-Mont et possesseur d'un grand nombre d'autres terres, situées en Normandie, en Ponthieu et en Vimeux. Il fut l'un des plus puissants seigneurs de la contrée, et prenait le titre de chevalier vicomte d'Equenne et sire de Poix.

En 1116, Gauthier III Tyrel , du consentement de sa femme et de Hughes son fils, fonda l'église et le prieuré de Saint-Denis de Poix, dans lequel il plaça six religieux de l'ordre de Saint-Augustin. Ce prieuré relevait du monastère de Saint-Quentin près de Beauvais. En agissant ainsi Gauthier III ne faisait que se conformer aux pieuses volontés de son père. Deux ans après, c'est-à-dire en 1118, il dota ce prieuré auquel, entre antres biens, il donna par chaque année deux marcs d'argent à prendre sur ses possessions anglaises (in Anqlia duas marcas argenti de decimae lavingaham). On voit par là que les Tyrel possédaient des biens en Angleterre et que si Gauthier 1er avait servi Guillaume de Normandie dans son expédition contre Harold, il avait eu aussi sa part dans la dépouille des vaincus. La dotation dont il est ici question fut faite on présence d'Enguerrand, 39e évêque d'Amiens, de l'archidiacre Fulio, de l'abbé de Saint-Quentin et du prieur de Poix; elle eut encore pour témoins les parents et amis de Gauthier III réunis en sou château pour donner à cet acte la plus grande solennité possible.

Quelques années après, en 1131, le même Gauthier fonda encore le monastère de Saint-Pierre de Selincourt (2), appelé 40 aussi l'abbaye de Sainte-Larme. Le sire de Poix suivit dans cette circonstance les conseils de Milon, abbé de Dammartin, 35e évêque de Térouanne. L'église de cette abbaye était la plus belle de la Picardie après la cathédrale d'Amiens, les seigneurs de Poix du nom de Tyrel l'avaient choisie pour lieu de leur sépulture.(2) Cette belle abbaye a été détruite de fond en comble, depuis 1793. C'est aujourd'hui une propriété particulière appartenant à M. Gédéon de ForceviIle, d'Amiens.

La Gallia christiana parle de cette fondation pieuse dans les termes suivants : in artvis et in deflexu, monticulus fundata est ecclesia sancti Petri Selincurtis à Gualtero milite et domino de Piccio, etc. (1) (1) Voyez la Gallia christiana, t.X, col. 1367 à 1370.

Gauthier III fit construire plusieurs châteaux et églises dans ses vastes domaines, et mourut en 1145. Après sa mort, il fut surnommé du titre de Généreux.

Femmes : Marié,

1° à lsabelle D'HEILLY, morte avant 1120; fille de Foulques d'Heilly, sire dudit lieu, près Corbie, et de Marie de Clermont (2).
Armes D'HEILLY : De gueules, à la bande fuselée d'or.

2° En 1121, à Adeline, dame DE RIBÉCOURTet de Prouville en Cambrcsis, morte avant 1128 (3),
Armes DE RIBECOURT : De gueules, à trois croix recroisettées et fichées d'or, 2 et 1.

3° En 1128, à Fide DE SELINCOURT, qui resta veuve et mourut sans enfants (4).
Armes DE SELINCOURT : Fascé d'azur et de gueules. (2) (3) (4) Généalogie des Tyrel, sires de Poix, manuscrit.

Enfants (soit du1er ou du 2e lit) :

1er HUGUES Ier qui suivra.

2e Foulques TYREL, chevalier, seigneur de Ribécourt et de Prouville en 1146.
- Marié à Isabelle d'Humières :
Armes D'HUMIÈRES : D'arqent fretté de sable.
- Dont vinrent 4 enfants :

1er Roger TYREL, chevalier, sire de Ribécourt, auteur d'une branche non connue.

2e Guillaume TYREL, qui se croisa, et fut tué au siège de Saint-Jean-d'Acre, en 1191.

3e Simon TYREL, seigneur de Sainte-Segré.41

4e Isabelle TYREL, qui se fil religieuse à l'abbaye de Fervaques, après la mort de son mari.
- Épousa René ou Reinier II, chevalier, seigneur de Fonsomme en Vermandois, de 1140 à 1186.

3e Baudoin TYREL, écuyer, seigneur de Quevauvillers, du chef de sa femme.
- Marié à Huguette, dame de Quevauvillers.
- Dont vinrent 4 enfants :

1er Gauthier Tyrel, dit sans avoir.

2e Guillaume Tvrel, chevalier, seigneur de Quevauvillers.

3e Simon Tyrel, tué au siége de Saint-Jean-d'Acre, en 1191, avec son cousin germain.

4e Mathieux TYREL, mort sans postérité.

Ces quatre frères se croisèrent en 1190, avec Hugues Il Tyrel, chevalier, sire de Poix, leur cousin.

4e Vernon TYREL, seigneur de Blangy, près Poix. Il est nommé Wernon dans une charte de 1139.

5e Mathilde TYREL, dame de Vautenay.
- Épousa Raoul, chevalier, sire de Contay, en 1138.

6e Guillemette TYREL, dame de Meigneux,
- Épousa Guy, écuyer, seigneur de Lincheux, en 1138.

Haut de page

IVe degré : 1145. - HUGUES 1er TYREL, chevalier, sire de Poix, de Famechon, de Frémontiers, la Chapelle, Bucy, d'Equennes, de Moyencourt, Namps-au-Mont et autres lieux, qualifié de prince de Poix dans des titres des années 1153, 1155 et 1159, Hugo Tyrello, milito,principis et domino de Poio, alias Piccio. Ayant succédé à son père en 1145, il confirma, l'année suivante, les donations faites par ce dernier à l'abbaye de Selincourt. Il existe de lui des lettres patentes portant ratification et confirmation de la donation faite par Gauthier III aux chanoines de Saint-Denis, de bois et terres sur Poix et Lesquennes (Equennes). Dans la même lettre, une clause spéciale dit qu'il se prendra, sur les moulins de Poix, deux mines de blé par semaine, pour tenir lieu de dîme.42

Hugues Tyrel suivit l'entraînement général qui faisait voler la noblesse à la délivrance des Lieux-Saints, et quitta à l'abbaye de Saint-Martin aux Jumeaux, du consentement d'Ade, Sa femme, et de Gauthier, son fils, les deux parts des dîmes de Saint-Pierre-outre-les-Ponts, qui relevaient de lui. Hugues Tyrel fit le voyage de la Terre-Sainte (1) avec plusieurs seigneurs de la Picardie. Il fit son testament en 1158, et ne vivait plus en 1159. C'était un chevalier d'une grande valeur et à toute épreuve (2)(1) Voyez Orderic Vital; - Versaille, salle des Croisades, in-folio, page 24, numéro 123, article Hugues Tyrrel sire de Poix. Ses armoiries sant placées au musée de Versailles, 3e salle des Croisades; elles figurent sur la poutre qui est au-dessus du tableau représentant la Levée du siége de Rhodes (17 août 1480) L'écusson porte au-dessus la date de 1147, et au-dessous le nom, de Hugues Tyrrel, sire de Poix. Il est cité dans la Notice du Musée impérial de Versailles, par Eud. Soulié, 2 éd., Paris, 1859, p. 107. Cinquième salle des Croisades, numéro 2. (2) Généalogie des Tyrel, sires de Poix. manuscrit.

Ce fut ce seigneur qui donna, par son testament, la terre de Moyencourt à Adam, son 4e fils (3).

Femme : Ade D'AUMALE, que l'on croit fille d'Étienne de Champagne, comte d'Aumale, mort en 1127, et Havoise de Mortemer (4). (3) (4) Dumont de Moyencourt, manuscrit.

Enfants :

1er GAUTHIER IV TYREL, chevalier, sire de Poix, vicomte d'Equennes, seigneur de Bucy, Courcelles, Famechon, Namps-au-Mont, etc. En 1159, Il confirma comme son père les donations faites à l'abbaye de Selincourt. Un titre de 1160 dit que Gauthier IV était homme-lige de l'évêque d'Amiens, et devait payer annuellement à l'église de cette ville la somme de 75 livres, et fournir un cierge de cire blanche du poids de trois livres. Il mourut vers 1171, sans enfants
- Marié à Philippine de MORVILLERS, fille de Jean, chevalier, sire de Morvillers, et d'Alix de Sénarpont.
Armes de MORVILLERS (ancien) : D'argent, à deux fasces de gueules.

2e Hugues TYREL, qui suivra.43

3e Autre Gauthier TYREL, écuyer, châtelain de Poix gouverneur d'Aumale. Mort sans alliance en 1198.

4e Adam TYREL, tige de la 2e branche et des seigneurs de Moyencourt, qui seront rapportés plus bas.

5e Ade TYREL, qui testa en 1211.
- Épousa EUDES, chevaLier, seigneur de Vignacourt en Picardie, en 1165.

6e Alix TYREL, morte après 1205.
- Épousa JEAN, chevalier, sire de Bavelincourt, en 1165.

7e Adeline TYREL.

Haut de page

Ve degré: 1159. - HUGUES II TYREL, écuyer, chevalier fut d'abord seigneur d'Agnières, puis devint sire de Poix, vicomte d'Equennes, seigneur de Bucy, Courcelles, Famechon, Namps-au-Mont, etc., qu'il hérita. vers 1174, par la mort de Gauthier TV Tyrel , son frère aîné. En 1172 Hugues Il fit un acte ou pacte avec Guillaume comte d'Aumale; Jean, comte de Ponthieu; Raoul, comte de CIermont en Beauvoisis; Anselme, comte de Saint-Pol et autre seigneurs, par lequel acte il est dit qu'en cas que l'un d'eux fasse le voyage de la Terre-Sainte, le sire de Poix devait fournir six vassaux écuyers et six hommes d'armes pour l'accompagner dans le voyage d'outre-mer (1). Eu effet nous voyons qu'en 1190, le sire de Poix partit pour la guerre sainte, accompagné de plusieurs seigneurs picards, suivi de Guillaume, Gauthier, Simon, autre Guillaume et Mathieu Tyrel, ses cousins, accompagné aussi de six vassaux d la châtellenie de Poix, et de plusieurs écuyers. Les comte de Ponthieu et de Clermont, Guillaume et Simon Tyrel avec un grand nombre d'autres seigneurs français périrent au siége d'Acre, en 1194. Par actes passés dans les année 1163 et 1194, Hugues II, sire de Poix, confirma à Adam de Moyencourt, son frère, tout ce que Hugues 1er, son père avait donné audit Adam, dans la terre et seigneurie de Moyencourt (2), il mourut an 1199, et fut inhumé dans l'église abbatiale de Saint-Pierre de Sélincourt. (1) (2) Dumont de Moyencourt ,manuscrit. 44

Ce fut ce seigneur qui commença, en 1173, à faire des concessions aux habitants de la ville de Poix (1).(1) Généalogie de : Tyrel, sires DE POIX, manuscrit.

Femmes : Marié

1°, vers 1161,à Isabelle DE WIGNACOURT, tante de Simon de Wignacourt, chevalier croisé en 1191.
Armes de WIGNACOURT : D'argent, à trois fleurs de lis de gueules au pied nourri. Cette maison illustre de Picardie existe encore avec honneur; Alof de Wignacourt et Adrien, son neveu, furent Grands-Maîtres de l'ordre de Malte.

2°, vers 1173, à Marie DE SÉNARPONT, fille du seigneur de ce lieu.
Armes DE SÉNARPONT : D'azur, à la tour d'argent.

Enfants (soit du 1er ou du 2e lit):

1er GAUTHIER V, qui suivra.

2e Hugues TYREL, qui passa en Angleterre, où il s'établit et forma une branche, dont il paraît encore exister des rejetons aujourd'hui (2). (2) Voyez L'annuaire de la noblesse d'Angleterre, année 1852.
De cette branche est sorti sire James TYREL ou TYRELL, historien anglais, né à Londres en 1642, mort en 1748. On lui doit de grandes et savantes recherches sur la maison des Tyrel de Poix, dont sont issues celle de Moyencourt en Picardie, et celle de Poix en Poitou (3).

3e Firmin TYREL, écuyer, seigneur de Mortemer, en 1201.
- Marié à Charlotte DE ROYE.
Armes DE ROY : De gueules, à la bande d'argent.
- Dont vint :

Jeanne TYREL, qui testa en 1259.
- Épousa Simon de FRANSURES, écuyer.

4e Marie TYREL, dame d'Eramecourt.
- Épousa, avant 1200, Pierre, chevalier, seigneur DE GAUVILLE, châtelain d'Aumale, capitaine ou gouverneur de la ville de Neufchâtel dès 1208 (4).

5e Agnes TYREL, dame d'Hescamps.
- Épousa, vers 1203, Georges DE SAVEUSE, écuyer, 45 seigneur en partie d'Argœuves du chef de Jeanne, dame d'Argœuvres, sa mère (5). (1) (3) (4) (5)Généalogie des Tyrel, sires DE POIX, manuscrit.

Haut de page

VIe degré : 1199. - GAUTHIER V TYREL, chevalier, sire de Poix, vicomte d'Equennes, seigneur d'Agnières, Bergicourt, Bettembos, Blangy, Bussy, Camps, Caullières, Courcelles, Groixrault, Famechon, Fricamps, La Chapelle, Lignières, Marlers, Meigneux, Montigny, Namps et autres lieux, capitaine ou gouverneur de la ville d'Amiens et du pays amiénois. Gauthier V fit diverses donations aux églises d'Amiens et de Poix en 1203 et 1204; à l'abbaye de Notre-Dame du Gard en 1206, et à celle de Saint-Pierre de Sélincourt en 1207. Dans un acte de 1210, il se déclara avoué et protecteur de ces deux monastères. Il fit aussi des donations à celle de Saint-Fuscien en 1207 et 1211. Ce fut ce seigneur qui, en 1208, octroya la charte de la commune de Poix, laquelle tut garantie par le roi Philippe-Auguste. Vers 1212, il fit élever, près de l'église Saint-Denis, une forte tour ou donjon, qui dominait tout le bourg de Poix. C'était du haut de cette tour que les vassaux du sire de Poix devaient faire guet et garde tout le jour et la nuit, pendant le temps de guerre (2).(3) Dumont de Moyencourt, manuscrit. En 1213, 1214 et 1215, il y eut, sous ce seigneur, de graves discussions sur les droits respectifs des sires et des bourgeois de Poix, à qui les premiers avaient permis de s'établir en commune. En mai 1215 il abandonna, au Prieuré de Saint-Denis de Poix, quelques redevances qui lui étaient dues sur les héritages de Herbelay. En 1216, Gauthier V fit un accord avec Mgr Evrard de Fouilloy, 45e évêque d'Amiens, au sujet du droit de patronage sur les églises de Poix et de sa banlieue. Il fit son testament en août 1227, par lequel il partagea ses cinq enfants, donna la terre et le château de Poix à Hugues Tyrel, son fils aîné; donna des rentes à Sa 2e emme et lui assura un douaire sur toutes ses seigneuries, plus cent livres à prendre sur sa vicomté d'Equennes il fit ensuite divers legs 46 pieux à plusieurs maisons religieuses, et ordonna être enterré dans l'église de Saint-Denis, au tombeau de ses ancêtres (1). Ce testament, qui nous a été conservé, est écrit sur du parchemin et forme environ huit aunes de long (2)

Femmes : Marié,

1°, vers 1194, à Jacqueline DE FOLLEVILLE, morte en 1204 (3).
Armes de Folleville : D'or à dix losanges de gueules, posées 3, 3, 3 et 1.

2°, vers 1205, à Ade DE LIOMER, qui resta veuve, et vivait encore en 1231; fille de Beaudoin de Liomer, chevalier, seigneur dudit lieu, de Dromesnil, etc., et de Marie de Bougainville (4).
Armes de LIOMER : De gueules, à trois lions d'or, posé 2 et 1; au chef d'argent.

Enfants (soit du 1er ou du 2e lit) :

1er HUGUES III, qui suivra.

2e Gauthier TYREL, chevalier, seigneur de Bergicourt.
- Marié, vers 1230, à Antoinette DE MONSURES.
- Dont vint :

ANTOINE TYREL, chevalier, capitaine de Doulens en 1280 (5).(2) (4) (5) Généalogie des, Tyrel, sires DE POIX, manuscrit.

3e Fuscien TYREL, chanoine des églises d'Amiens et de Rouen, à qui son père fit un legs de 300 livres.

4e Rogues TYREL, tué à la célèbre bataille de Bouvines, le 27juillet 1214.

5e Jean TYREL, écuyer, mort sans postérité.

6e Marguerite TYREL, morte avant le testament le son père, en 1227.
- Épousa, vers 1220, GUILLAUME, chevalier, sire d'Oisemont.
- Dont vint :

Guillemette D'OISEMONT, qui épousa, en 1254, son cousin, Baudoin TYREL (6).(1) (3) (6) Dumont de Moyencourt, manuscrit.

7e Adélaïde TYREL, qui testa en 1257.47
- Epousa, vers 1221, Robert DE MEGE, chevalier, seigneur de Soues.
Armes DE MEGE : De gueules, à six étoiles d'or.

8e Huguette TYREL, religieuse, morte avant 1227.

Haut de page

VIIe degré: 1228. - HUGUES III TYREL, chevalier, sire et prince de Poix, vicomte d'Equennes, châtelain de Lignières et de Quevauvillers, seigneur de Bergicourt, Eplessier, Famechon, Croixrault et Namps, etc., ainsi qualifié dans plusieurs titres des années 1228, 1233, 1236 et 1241. Les discussions commencées sous les sires de Poix précédents, n'étaient pas encore terminées lorsque Hugues III Tyrel succéda à son père dans ses immenses domaines; car on voit, à la date de 1229, que le roi Louis IX (saint Louis) envoya plusieurs baillis à la cour du sire de Poix, pour y régler une contestation survenue entre ce seigneur, le mayeur et les échevins, au sujet des Halles de la ville de Poix. Hugues ne marcha point sur les traces de ses pieux ancêtres, car il fit la guerre aux seigneurs ses voisins, dans le but de réunir leurs terres à ses riches domaines. Il était aussi très méchant et cruel ; on ne connaît point ses méffaits, mais l'on sait que la plainte de ses vassaux et de l'évêque d'Amiens parvint jusqu'à Louis IX, car ce monarque ordonna la démolition du donjon de Poix, qui était rempli de prisonniers, qui sans doute y étaient condamnés à mourir de faim, comme c'était la coutume dans ce temps de barbarie (1). (1) Généalogie des, Tyrel, sires DE POIX, manuscrit.
Hugues III, ratifia comme ses prédécesseurs, en 1235, les donations faites par ses ancêtres à l'abbaye de Sélincourt.
Un manuscrit rapporte que le sire de Poix, étant en guerre avec Jean, comte d'Aumale, et les seigneurs de Romescamps, de Conty et de Piquigny, fut tué dans le village de Namps-au-VaI, avec une partie de ses gens, en juin 1272 (2). (2) Manuscrit de La Bibliothèque impériale. 48

Femmes : Marié,

1°, vers 1225, à Béatrix DE LANNOY, morte en octobre 1237 (1).
Armes DE LANNOY : D'argent, à trois lions de sinople, couronnes d'or, armés et lampassés de gueules.

2°, en 1248, à Guillemette DE SARCUS, qui fit son testament en mars 1252 (2).
Armes DE SARCUS : De gueules, en sautoir d'argent cantonné de quatre merlettes du même. (1) (2) Dumont de Moyencourt, manuscrit.

3°, en 1255, à Alix DE HANGEST, morte sans enfants, en 1278; fille du seigneur de Hangest-sur-Somme (3).
Armes, DE HANGEST : D'argent, à la croix de gueules, chargée de 5 coquilles d'or.

- Enfants (soit du 1er ou du 2 lit) :

1er GUILLAUME 1er, qui suivra.

2e Baudoin TYREL, chevalier, seigneur de Fresnoy-au-Val, dès 1272.
- Marié, en 1254, à Guillemette D'OISEMONT, qui testa en octobre 1272, et fille de Guillaume, chevalier, sire d'Oisemont, et de Marguerite Tyrel, tante dudit Baudouin (4).

3e HenriI TYREL, seigneur de La Neuville, en 1272.
- Marié, en 1255, à Basine DE METIGNY, fille de Michel, chevalier, seigneur de Métigny (5).
Armes DE METIGNY : De sable, à trois étoiles d'argent.

4e Béatrix TYREL, religieuse à Amiens.

5e Guillemette TYREL.
- Épousa, en 1248, Robert DE SAINTE-SÉGRÈ, chevalier, seigneur dudit lieu (6).(3) (4) (5) (6) Généaloqie des Tyrel, sire de Poix, manuscrit.

6e Marie TYREL, qui testa en 1278.
- Épousa, en 1250, Simon DE MAILLY, chevalier.

7e Jeanne TYREL.

Haut de page

VIIIe degré : 1212. - GUILLAUME 1er TYREL, chevalier, sire de Poix et de Famechon, vicomte d'Equennes, châtelain de Lignières et de Quevauvillers, seigneur de Bussy, 49 Croixrault, Blangy et Saint-Aubin, etc., ainsi titré dans un acte du 14 mars 1273. Dans un autre, du mois de mai 1276, il est qualifié Mgr Wuillaume Tvrel, chevalier par la grâce de Dieu, seigneur et sire de Poix. Au mois de janvier 1273, Guillaume Tyriaux, chevalier, sire de Poix, et Marguerite sa femme, pour le salut de leurs âmes et spécialement de Maroie leur fille, donnent à l'abbaye de Sélincourt en perpétuelle aumosne vingt-quatre livres parisis par an de leur propre héritage, savoir 12 liv. à prendre à Noël sur les ressues des halles de Poix, et, après le décès dudit Guillaume et de ladite Marguerite, 12 liv. à prendre sur les revenus des terres qui lui sont échues de Nicholou Boutery son oncle (1). (1) L'abbé Pouillet, Ephémérides Pohières, p. 4. Par acte du mois d'août 1284, GuillIaume 1er affranchit du droit de travers les religieux de l'abbaye de Saint-Pierre de Sélincourt, pour les marchandises et denrées qu'ils feraient conduire, même pour celles qu'ils vendraient à Poix. La même année, il vendit à l'abbaye de Saint-Valery la terre de Neufville-au-Marché. Il fit son testament en janvier 1302, par lequel il partagea ses trois enfants, et mourut peu après. il fut inhumé, ainsi que sa femme, dans l'église abbatiale de Saint-Pierre de Sélincourt (2).

Femme : Marié, vers 1253 à Marguerite DE RAMBURES, filIe du seigneur de ce nom, près Gamaches, en Picardie (3).
Armes DE RAMBURES : D'or, à trois fasces de gueules.

Enfants :

1er GUILLAUME II, qui suivra.

2e Jean TYREL DE POIX, Écuyer, seigneur de La Chapelle, près Charoux, en Poitou, qu'il possédait dès l'année 1302; il servit le roi Philippe IV, le Bel, en qualité de chevalier-bachelier (4). (2) (3) (4) Dumont de Moyencourt, manuscrit - Généalogie des Tyrel, sires de Poix, manuscrit.
Il eut deux fils :

1er Guillaume DE POIX fut prieur de l'abbaye de Saint-Sauveur de Charoux au diocèse de Poitiers.50

2e Florent DE POIX, écuyer, chevalier, seigneur de La Chapelle, puis de Villemor, du chef de Sa femme; il fut capitaine d'une compagnie d'archers sous le roi Philippe VI, de l'alois, et qualifié sénéchal de Montmorillon, dans un titre de l'année 1348 (1).
- Marié à Jeanne DE VLLLEMOR, dame du dit lieu, eu Poitou, qui testa en 1345 (2).
Armes DE VILLEMOR : D'azur, à la tour d'or.
JEAN DE POIX, son fils, écuyer, seigneur de VilIemor et de Forges, n'ayant pas eu d'enfants, testa en faveur d'Adam, 2e fils de Jean IV Tyrel, sire de Poix (3)(1) (2) (3) Dumont de Moyencourt, manuscrit.

3e Marguerite TYREL, morte avant 1273.

4e Antoinette TYREL.
- Épousa, en 1288, Jean DE SÉNARPONT, chevalier.

5e Alix TYREL.

Haut de page

IXe degré: 1302. - GUILLAUME II TYREL, chevalier, sire de Poix, vicomte d'Equennes et de Famechon, châtelain de Lignières, seigneur de Bergicourt, Blangy, Croixrault, Eplessier, etc., etc., fut capitaine de cavalerie et servit sous le comte de Saint-Pol jusqu'en 1316, avec 2 chevaliers 9 écuyers. Il se trouva aux batailles de Courtray, le 11 juillet 1302, où furent tués les maréchaux de France Simon de Melun et Gui de Clermont-Nesle, et à celle de Mons-en Puelle, en 1304. Il fut du nombre des gentilshommes qui accompagnèrent le connétable Gaucher de Châtillon dans son, voyage de Pampelune, où celui-ci, le 1er octobre 1307, fit couronner roi de Navarre, Louis, depuis Louis X, roi de France (4). GUILLAUME II, sire de Poix, mourut en avril 1322.

Femme : Marié vers 1280, à Marguerite D'AZINCOURT, fille du seigneur de ce lieu, en Artois, laquelle dame étant veuve testa en août 1323 (5).
Armes D'AZINCOURT : D'argent, à l'aigle éployée de gueules, membrée d'azur.
(4)(5) Généalogie des Tyrel, sires de Poix, manuscrit. 51
GUILLAUME Il et Sa femme furent inhumés dans l'église abbatiaLe de Saint-Pierre de Sélincourt.

Enfants :

1er JEAN 1er qui suivra.

2e Guillaume TYREL DE POIX, qualifié chevalier du roi de France et de Navarre, fut commissaire réformateur aux sénéchaussées de Périgord et de Castres, comme on le voit par un titre qu'il signa le 28 mai 1327, auquel est apposé son sceau, qui était une bande d'argent accompagnée de six croix (1). Il devint, par son mariage, seigneur de Brimeu en Artois, et mourut vers 1343.
- Marié, vers 1315, à Isabelle DE BRIMEU, dame dudit lieu, laquelle était morte en 1350.
Fille et héritière d'Alerin, chevalier, seigneur de Brimeu, Bellefont, Hucart, Huppy et Néronville, et d'Isabelle d'Airaines, dame de Saint-Maxent en Vimeu.
- Dont vint :

David TYREL DE POIX, chevalier, seigneur de Brimeu, de Saint-Maxent et autres lieux ; il servait sous Guillaume des Bordes, chambellan du roi, on 1367 et 1368, avec trois chevaliers et neuf écuyers. En 1344, il plaidait, à cause de sa femme, contre le comte de Ponthieu, et, en 1350, contre Bèatrix de Brimeu, sa tante, pour des biens qu'il avait hérités du chef de sa mère. Il plaidait aussi, en 1380, pour la succession de Jacques de Chamberonne, et contre le comte d'Harcourt, en 1389. Par lettres du 8 janvier 1383, le roi Charles VI lui accorda 400 fr. d'or, pour aider à payer sa rançon et celles de ses deux fils prisonniers (2). David de Poix mourut en 1393.
- Marié,

1°à Mahaut DE GHISTELLES.
Armes DE GHISTELLES : De gueules, au chevron d'argent.

2° Marie DE MONTAUBAN, demoiselle d'honneur de la reine Isabelle de Bavière, qui lui donna, le jour de ses noces, la valeur de 500 livres de vaisselle d'argent, et Mgr le Dauphin, trois pièces de velours broché, de la valeur de 135 livres, pour lui faire une robe (3).
(1) (2) (3) Généalogie des Tyrel sires DE POIX, manuscrit. 52

Du 1er mariage vinrent deux enfants :

1e Louis DE POIX, dont nous allons parler.

2e Jean DE POIX, qui fut fait prisonnier de guerre avec son père, en 1382.

Louis DE POIX, chevalier, seigneur de Brimeu, de Saint-Maxent, de Huppy, etc., fut capitaine d'une compagnie de 50 hommes d'armes des ordonnances du roi. Il eut plusieurs différends dans les années 1394, 1401, 1405 et 1411. Louis de Poix est cité dans la liste de 121 gentilshommes, convoqués le 2 mars 1414, par Jean Sans peur, duc de Bourgogne. Il fut tué à la célèbre bataille d'Azincourt, le vendredi 26 octobre 1415 (1).
- Marié à Jeanne DE MÉLUSE, dame de Bauval.
- Dont vint :

Jeanne DE POIX, fille unique et héritière des terres et seigneuries de Brimeu, de Saint-Maxent, de Huppy, etc.
-
Épousa Jean DE LANNOY, chevalier, seigneur dudit lieu, gouverneur de Hollande et chevalier de la Toison d'or (2).

3e Guillemette TYREL, qui testa en 1357.
-
Épousa Robert DE RAMBURES, tué avec son beau-frère en 1346.

4e Marie TYREL, morte sans alliance, et inhumée à SéIincourt, auprès de ses père et mère.

5e Marguerite TYREL, religieuse à Amiens.

Haut de page

Xe degré : 1322. - JEAN 1er TYREL, chevalier, sire de Poix, vicomte d'Equennes et de Famechon, châtelain de Lignières, etc.; en 1322, il eut un différend, avec le couvent de Saint-Quentin, près Beauvais, au sujet de son prieuré de Poix. Ce seigneur est signalé pour s'être battu en champ clos à Gisors, le 6 mai 1337, contre Pierre III, chevalier, sire de Sarcus, le plus intrépide champion de son temps, au sujet du château de Fricamps, pour lequel il existait un différend entre les deux seigneurs ennemis (3). (1) (2) (3) Généalogie des Tyrel, sires DE POIX, manuscrit. En 1346, 53 lors de la prise de Poix, il combattit contre les Anglais, qui brûlèrent cette ville, ruinèrent ses châteaux, et passèrent les habitants au fil de l'épée. Le sire de Poix et son fils aîné eurent le bonheur d'échapper au carnage en se renfermant dans les souterrains du château et de l'église (1).(1) Ces souterrains existent encore; mais le château a disparu. Son emplacement, au-dessus du cimetière, est aujourd'hui couvert de bois. On rapporte que le sire de Poix fut tué* à la bataille de Crécy, le 26 août 1346, avec son fils Bernard, et Robert de Rambures, son beau-frère (2). (* Robert de Rambures n'est pas mort avec son beau frère à Azincourt mais à Crecy. Les Rambures mort à Azincourt sont : David le père et ses trois fils Jean, Hugues et Philippe. Source : F de Rambures oct 2002).

Femmes : Marié,

1° vers 1306, à Jeanne DE MOREUIL, morte avant 1312 ; fille de Bernard V, chevalier, seigneur de Moreuil en Picardie, et d'Yolande, vicomtesse de Soissons, dame de Cœuvres, et soeur de Bernard VI, chevalier, sire de Moreuil et de Coeuvres en Soissonnais, qui fut crée maréchal de France en 1326 (3).
Armes DE MOREUIL : D'azur, semé de fleurs de lis d'or; au lion naissant d'argent, posé en coeur.

2° En mai 1312, à Denise DE LONGUEVAL, qui testa en 1349; fille d'Aubert III, chevalier, sire de Longueval en Picardie, de Bucquoy et de Vaux, tué à la bataille de Courtrai en 1302, et de Denise de Talma (4). (3) (4) Généalogie des Tyrel, sires DE POIX, manuscrit.
Armes DE LONGUEVAL : Bandé de vair et de gueules.

Enfants (soit du 1er ou 2e lit) :

1e JEAN II, qui suivra.

2e Bernard TYREL, tué avec son père à la bataille de Crécy, en 1346.

3e Guillaume TYREL, écuyer, mort après I 382.

4e Jeanne TYREL, qui testa en 1365.
- Épousa Jean DE TILLOY, écuyer, seigneur de TILLOY, près de Conty. Il plaidait en 1378, contre Hugues de Châtillon, chevalier, grand maître des arbalétriers, et, en 1382, contre Jean et Pierre, ses neveux, qui s'étaient emparés des biens d'Éléonore de Tilloy, sa soeur, morte sans enfants, en août 1379 (5). (2) (5) Dumont de Moyencourt, manuscrit.

5e Denise TYREL, qui testa en 1371.54
- Épousa, en 1343, Hector DE MONSURES, chevalier, sire de Forestel, mort avant 1371.

On donne encore à Jean 1er Tyrel un fils naturel, nommé Hugues de Poix, à qui son père donna le fief d'Orival, en Picardie (1).

Haut de page

XI degré : 1346. - JEAN II TYREL, chevalier, sire de Poix, vicomte d'Equennes et de Famechon, châtelain de Lignières, seigneur de Bergicourt, Blangy, Croixrault, Eplessier, Moreuil, etc. En 1343, il eut un différend avec Jean de Picquigny, chevalier, vidame d'Amiens, au sujet de la mort de Jean de Candas (2). Il se trouva à la bataille de Crécy, avec son père, en 1346; servit en Périgord, en 1352 et 1353; combattit à la bataille de Poitiers en 1356. Il accompagna ensuite, dans ses courses militaires, le maréchal d'Andrehan; devint lieutenant général pour le roi, en Picardie, et mourut en 1361, en Languedoc, en combattant sous les ordres du connétable de Fiennes, dans la compagnie du maréchal d'Andrehan (3).

En 1353, Jean Il, sire de Poix, confirma les privilèges de la commune de Poix, qui avaient été brûlés lors de la prise de cette ville, en 1346 (4).
(1) (3) (4) Généalogie des Tyrel, sires DE Poix, manuscrit.

Femme : Marié vers 1333, à Agnès DE SÉCHELLES, de la maison de Soyécourt, en Picardie, dame de Cuvilly et de SÉCHELLES, laquelle, devenue veuve, se remaria, en 1362, à Hugues de Chatillon, chevalier, sire de Dampierre, grand maître des arbalétriers de France. Ce seigneur eut l'administration de la minorité des huit enfants de sa femme et du sire de Poix (5). (2) (5) Dumont de Moyencourt, manuscrit.

Séchelles, écart de la commune de Cuvilly (Oise), formait jadis une seigneurie considérable qui appartenait, dans le treizième siècle, à la maison de Soyécourt. Huet de Soyécourt, chevalier, possédait à la fois dans le Beauvoisis les terres de Mouy, Hondainville, Cuvi]ly, 55 Séchelles, etc Gilles de Soyécourt, son fils et héritier, chevalier, fut possesseur de ces mêmes terres; il était chevalier banneret en 1323, èchanson de France en 1328, servit utilement dans les conseils du roi et dans l'armée; il fut tué à la bataille de Crécy, le 26 août 1346. Mathieu de Séchelles, son héritier, père d'Agnès et de Marguerite de Séchelles, vendit les terres de Cuvilly et de Séchelles, à Arnoud de Corbie, l'un des hommes les plus illustres de la Picardie, qui devint premier président du parlement de Paris, en 1384, et fut plusieurs fois chancelier de France. Il mourut le 24 mars 1413, âgé de 89 ans. Son neveu Jean de Corbie, maître des requêtes, 48e évêque de Mende, en 1415, puis le 87 évêque d'Auxerre, en 1426, hérita des terres de Cuvilly et de Séchelles (1); mais elles lui furent contestées par Pierre Tyrel de Poix, l'un des fils d'Agnès, et chef de la IVe branche des Tyrel. (Voyez plus loin.) (1) Dumont de Moyencourt, manuscrit.

Le château de Séchelles, qui existe encore aujourd'hui, est bâti sur un coteau situé à l'est de Cuvilly : c'est une construction remarquable par son élégance et par sa situation pittoresque. (Notes de l'auteur.)

Armes DE SÉCHELLES : D'argent, fretté de gueules; au chef d'azur, chargé de trois étoiles d'argent.

Fille de Mathieu, chevalier, seigneur de Séchelles, d'Arancourt, de Cuvilly et de Mézières.

Enfants:

1er JEAN III, qui suivra.

2e Baudoin TYREL, chevalier-bachelier, seigneur de Bonnay, fut capitaine de la ville de Thérouanne, lequel fit montre, avec deux écuyers de sa compagnie, le 1er mai 1410, et donna quittance de 60 livres, sur ses gages, le 11 juin suivant, laquelle est scellée de son sceau, aux armes des Tyrel, mais la bande chargée de trois besants (2).(2) Généalogie des Tyrel, sires DE POIX, manuscrit.
- Marié, vers 1380, à Jacqueline DE VILLERS.
Armes DE VILLERS : de gueules, à trois tours d'or, posées 2 et 1.56
- Dont vinrent deux fils:

1er Pierrard TYREL DE POIX, chevalier, seigneur de Bonnay, mort sans enfants.

2e Guillaume TYREL DE POIX, dont nous allons parler.

Ces deux frères, sous le nom de Poix, figurent dans la liste des cent vingt-un gentilshommes convoqués par Jean sans peur, duc de Bourgogne et comte d'Artois, et qui assistèrent aux états tenus à Arras, le 2 mars 1414, pour le vote d'un subside réclamé par ce prince à l'occasion d'une levée de gens d'armes qu'il avait faite pour marcher vers Paris (1). (1) Voyez Humbert, Histoire d'Artois, t. III, p. 290, et pièces n° 6 des Preuves, du même auteur.
Guillaume DE POIX fut écuyer, seigneur de Bonnay dès 1417.
- Marié à Christine DE BIENNE, dame du fief de Thérouanne.
- Dont vint : Jean DE POIX, écuyer, seigneur de Bonnay et de Thérouanne en 1450 (2).

3e Guillaume TYREL, écuyer, seigneur de la Verrière, fut l'un des douze archers armés de la compagnie de Mre Olivier de Porcon, chevalier qui fit montre à Caen, le 1er octobre 1370 (3). (2) (3) Généalogie des Tyrel, sires DE POIX, manuscrit.
- Marié, vers 1374, à MARIE D'AMIENS, fille de Guillaume, écuyer, seigneur de Bachimont.
- Dont vinrent pour enfants :

1e Daniel TYREL DE POIX, écuyer, seigneur de la Verrière.
- Marié, à MARIE DE BOUQUENTIN, fille de d'Aléaume, écuyer, seigneur de Bouquentin.

2e Antoinette TYREL DE POIX, qui vivait encore en 1472.
- Épousa Louis DE LÉRIEUX, écuyer, seigneur de Villiers, qui testa le 11 avril 1461. 57

4e Rogues TYREL, tige de la 3e branche, et des seigneurs d'Ignaucourt, qui seront rapportés plus loin.

5e Pierre TYREL DE POIX, tige de la 4e branche, et des seigneurs de Séchelles, qui seront rapportés plus loin.

6e Agnès TYREL, dame de Say.
- Épousa, en 1360, Guillaume DE SOMBRIN, chevalier, seigneur dudit lieu, puis de Say, du chef de sa femme (1).
Armes DE SOMBRIN ; De gueules, fretté d'argent.

7e Marguerite TYREL DE POIX, dame d'Andainville.
- Épousa Robert DE CRÉSECQUES, écuyer, seigneur de Longpré.

8e Marie TYREL DE POIX, dame de Plumoison.
- Épousa Oudart DE RENTY, chevalier, seigneur de Curlu, en Artois.
Armes DE RENTY : D'argent , àtrois doloires de gueules, posés 2 et 1, ceux du chef adossés.

Haut de page

XII degré: 1361. - JEAN III TYREL, chevalier, sire de Poix, vicomte d'Equennes, seigneur de Bergicourt, Blangy, Croixrault, Eplessier, Warlus, etc.; puis d'Arcy-Sainte-Restitue, d'Artonges, de Mareuil-en-Dôle et autres terres en Valais, du chef de sa femme (2). (1) (2) Dumont de Moyencourt, manuscrit. Il fut capitaine de cavalerie, et se distingua dans plusieurs affaires. En 1369, il combattit avec Gui de Luxembourg, comte de Saint-Pol, et Hugues de Châtillon, pour chasser les Anglais d'Abbeville, et il fut fait prisonnier dans le Ponthieu (3).(3) Voyez aux Pièces justificatives, des Moyencourt, n° 5. La rançon qu'on exigea du sire de Poix, après quatre ans de tortures inouïes, fut énorme pour l'époque, car elle était de 9,000 florins francs, somme qui était quatre fois plus forte que tous ses biens (4). Il mourut en 1383.

Femme : Marié, vers 1355, à Marguerite DE CHATILLON, de l'illustre maison de ce nom, dame et héritière des terres d'Arcy, d'Artonges, de Mareuil, etc., en Valois (5). (4) (5) Généalogie des Tyrel sires DE POIX, manuscrit.58
Armes de CHATILLON : De gueules, trois pals de vair; au chef d'or.
Fille de Jean de châtillon, chevalier, sire de Dampierre. etc., et de Marie, dame de Rollaincourt.

Enfants :

1er JEAN IV, qui suivra.

2e Jeannet DE POIX suivit le parti du duc de Bourgogne, auquel il mena 200 hommes d'armes, en 1444, et qui furent défaits par ceux qui tenaient le parti du duc d'Orléans 1). Il fut fait prisonnier des Anglais à la célèbre bataille d'Azincourt, le 25 octobre 1415. L'année suivante, le duc de Bourgogne l'envoya en ambassade à Paris, et il suivit ce prince à Tours, en 1417; il servit la même aunée au ravitaillement de Senlis, assiégée par le connétable d'Armagnac. En 1418, Jeannet de Poix fut créé amiral de France par le roi Charles VI, et mourut, à Paris, de la peste, la même année, sans avoir rempli cette charge. Son portrait est placé au Musée historique de Versailles, dans la grande salle des Amiraux (2). (2) La collection des grands amiraux de France, que l'on trouve au Musée de Versailles, provient du duc de Penthièvre, 60° grand-amiral de France, mort en 1793. Son héritier, le duc d'Orléans, devenu roi de France en 1830, donna cette collection au Musée de Versailles, qu'il créa en 1837. - La charge de grand amiral fut créée en 1260 par Louis IX (saint Louis), roi de France.

3e Daniot DE POIX, attaché au duc de Bourgogne, mort après 1425.

4e Marie DE POIX, qui testa en avril 1418 (3).(1) (3) Généalogie des Tyrel, sires de Poix, manuscrit.
- Épousa Gui DE GHISTELLES, chevalier.

5e Antoinette DE POIX, dame de Warlus, qui fit quelques donations, en 1428, aux religieux célestins de la ville d'Amiens.

Haut de page

XIIIe dgré : 1383. - JEAN IV TYREL, chevalier, sire de Poix, vicomte d'Equennes, seigneur d'Agnières, d'Arcy, Artonges, Blangy, Croixrault, Famechon. Eramecourt, 59 Mareuil, etc., suivit le parti du duc de Bourgogne, et fut tué on 1402, on défendant le château d'Arguel, contre les Anglais (1).(1) C'est à cette époque que les Français reprirent le cbâteau d'Arguel contre les Anglais. Ces derniers s'en étaient emparés, de 1355 à 1364, pendant La captivité du roi Jean.

Femme : Marié, vers 1375, à Jeanne DES QUESNES, que d'autres disent du Quesne, et la font fille de Jean, seigneur du Quesne, près d'Hornoy, et de Marguerite de Liomer (2).
Jeanne des Quesnes se remaria vers 1404, avec Hugues Quieret, seigneur de Tours en Vimeu.(2) Génlalogie desTyrel, sires DE POIX, ,manuscrit.
Armes DES QUESNES : De gueules, à trois lionceaux d'argent, 2 et 1.

Enfants :

1er JEAN V, qui suivra.

2e Adam DE POIX, tige de la 5e branche, et des seigneurs de Marécreux (3), qui seront rapportés plus bas.

3e Autre Jean DE POIX, mort en Poitou, sans alliance avant 1428(4).

4e Geoffroi DE POIX, fut chevalier de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem (Malte). Il est cité dans le contrat de mariage de son frère Adam de Poix, en 1408.

Ces deux derniers frères suivirent Adam de Poix, dans le pays de Poitou (5).(3) (4) (5) Dumont de Moyencourt, manuscrit.

5e Marguerite DE POIX, rapportée plus bas.

6e Jeanne DE POIX.
- Épousa Gui DE QUIERET, écuyer, seigneur de Tours, en Vïmeu.

Haut de page

XIVe degré: 1402. - JEAN V TYREL, chevalier, sire de Poix, vicomte d'Equennes, seigneur d'Agnières, d'Arcy, de Famechon, de Mareuil, Warlus, etc.; fut conseiller et chambellan du roi Charles VI. Il rendit aveu et dénombrement en 1402, pour ses terres, au roi Charles VI (6).(6) Voyez aux Pièces justificatives des Moyencourt, n°6. 60 En 1406, il confirma aux célestins d'Amiens la donation du fief de Montagne, mouvant de sa terre de Warlus; et, en 1407, il eut un différend avec sa mère au sujet de son douaire. Il se trouva à la bataille d'Azincourt, et y fut tué avec Rogues de Poix, son parent, le 25 octobre 1415.

Femme : Marié, en 1404 avec Marguerite DE BRACQUEMONT dame de Lambercourt ; fille de Guillaume, chevalier, sire de Bracquemont, et de Marie de Campremy (1).
Armes DE BRACQUEMONT: De gueules, à huit losanges d'argent, mis en croix.

Haut de page

XV degré : 1415.- PHILIPPE TYREL, fils unique du précédent, écuyer, sire de Poix, qui fut le dernier mâle de la branche aînée, qui a possédé la terre de Poix pendant quatre siècles. Il mourut en 1417, Agé de 12 ans.

Par sa mort, Marguerite de Poix, sa tante, devint héritière de la terre de Poix et autres seigneuries, malgré les réclamations d'Adam, Jean, et Geoffroi de Poix, ses frères, et du seigneur de Tours, son beau-frère, et ce, en vertu du testament de Jean V, sire de Poix, leur frère aîné, qui avait testé en faveur de ladite Marguerite, pour le cas où il viendrait à mourir sans enfants (2).(2) Généalogie des Tyrel, sires DE POIX, manuscrit; - Dumont de Moyencourt, manuscrit.

MARGUERITE TYREL DE POIX, dame d'Arcy-Sainte-Restitue, etc., puis de Poix, d'Eplessier, d'Equennes, de Mareuil et autres seigneuries qu'elle hérita, on 1417, par la mort de son neveu, et elle porta toutes ces terres dans la maison de Soissons-Moreuil, par son mariage avec le suivant. Elle fit son testament en août 1437, et mourut peu après (3). (1) (3) Généalogie des TYREL, sires DE POIX, manuscrit.
- Épousa, vers 1400, THIBAUT DE SOISSONS, chevalier, sire de Moreuil, vicomte de Cœuvres on Valois, et de Mont-Notre-Dame en Tardenois, seigneur d'autres terres, etc.; il devint, par sa femme, sire de Poix, seigneur d'Arcy, d'Eplessier, d'Equennes, Mareuil etc., en Picardie et en Valois.61 Il fut chambellan du roi Charles VI, capitaine et gouverneur de la ville de Soissons pour le duc d'Orléans; il fut aussi, commis au gouvernement de Boulogne et de Picardie; et fut fait prisonnier au siége de Rouen, par Henri V, roi d'Angleterre, en 1448; et mourut le 28 avril 1434 (1). (1)Manuscrit de la bibliothèque impériale.
- Dont vinrent plusieurs enfants. (Voyez plus haut le tableau chronologique des sires de Poix, article Valeran de Soissons, p. 23.)
Armes de SOISSONS-MOREUIL : D'azur, semé de fleurs de lis d'or, au lion naissant d'argent, posé en coeur.

Branche aînée éteinte en 1417.


Haut de page

Index du site - Présentation du livre et notes de l'auteur - Ville de Poix en Picardie - Moyencourt près Poix
La MAiSON DES TYREL - Tableau chronologique des branches de la Maison des Tyrel
Les Tyrel, sires puis princes de Poix Les Tyrel d'Ignaucourt Les Tyrel de Séchelles Les Tyrel de Moyencourt Les Tyrel de Poix
Famille de Moyencourt : PREUVES ET INVENTAIRE DES TITRES - PIÈCES JUSTIFICATIVES
Famille de Poix : PREUVES ET INVENTAIRE DES TITRES
Armorial des familles - Ouvrages consultés - Table des Matières